Budget 2024-2025 du gouvernement du Québec
Montréal, le 12 mars 2024 – L’Association du transport urbain du Québec (ATUQ) avait des attentes très précises envers le budget 2024-2025 du gouvernement du Québec en lien avec la prévisibilité du financement du transport collectif. Après analyse du budget, force est de constater que des enjeux importants demeurent en l’absence d’un financement suffisant, pérenne et prévisible pour minimalement maintenir les niveaux de service actuels. Le déficit structurel dans l’industrie du transport en commun est connu depuis plus de dix ans, mais l’attente d’une solution durable se fait toujours attendre, tout comme la création du comité de travail sur le financement du transport collectif annoncé en mai 2022 par le ministre de l’époque, sur lequel l’ATUQ souhaite être partie prenante.
Les sociétés de transport en commun ont l’obligation légale de déposer leur budget pour l’an 2025 en octobre 2024 et considèrent qu’il est dans l’intérêt de tous de déterminer dès maintenant les sommes disponibles et éviter les négociations de dernières minutes comme à l’automne 2023. L’ATUQ a soulevé cette question lors des consultations prébudgétaires de février dernier et a proposé de travailler avec le gouvernement sur un cadre financier de cinq ans. « L’ensemble des sociétés de transport au Québec se demandent actuellement comment ils doivent gérer des fonds publics de cette importance sans en connaître les sommes exactes leur étant allouées à l’avance. Nous devons dès maintenant travailler avec le gouvernement du Québec à établir un cadre budgétaire suffisant, prévisible et pérenne pour garantir les niveaux de services offerts à la population, comme nous représentons 99% des déplacements à l’échelle de la province», a déclaré Geneviève Héon, présidente par intérim de l’ATUQ.
Par ailleurs, la réduction de 400 millions $ pour le maintien des actifs actuels soulève de très vives inquiétudes. « La valeur des actifs des sociétés de transport totalise plusieurs milliards de dollars et nécessite des travaux d’entretien régulier pour la poursuite de leur utilisation en toute sécurité. Le déficit d’entretien a des impacts réels sur la fiabilité du service et l’expérience client, car cela se traduit souvent par un accroissement de pannes et une augmentation des coûts d’exploitation pour tous nos membres », a poursuivi Geneviève Héon.
Enfin, l’ATUQ se questionne quant aux moyens entrepris pour atteindre les objectifs de la politique de mobilité durable. « Nous constatons actuellement un enjeu de cohérence gouvernementale. Alors que le gouvernement du Québec se dote d’objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre, le financement requis au maintien et au développement de l’offre de service de transport collectif se fait attendre. Il y a urgence d’agir et de travailler ensemble pour atteindre nos ambitions pour la mobilité au Québec. En ce sens, chaque société de transport peut jouer un rôle actif et porteur de sens », conclut Geneviève Héon.
À propos de l’ATUQ
L’Association du transport urbain du Québec (ATUQ) représente les neuf sociétés de transport en commun du Québec ainsi qu’exo. Collectivement, les membres de l’ATUQ desservent les plus grandes villes de la province, soit Montréal et ses couronnes nord et sud, Québec, Lévis, Laval, Longueuil, Gatineau, Trois-Rivières, Saguenay et Sherbrooke, ce qui représente plus de 60 % de la population québécoise et 99 % des déplacements faits en transport en commun au Québec. Leurs activités rayonnent à travers le Québec et leur contribution au développement durable est importante, tant au niveau social, économique qu’environnemental.
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Photo : Geneviève Héon, MBA, présidente par intérim de l’ATUQ et présidente du Réseau de transport de Longueuil (RTL)
Source :
Éric Corbeil – Responsable des communications ATUQ