L’Association du transport urbain du Québec se met en mode solution pour le financement à long terme du transport en commun

Québec, le 21 mars 2023 – L’Association du transport urbain du Québec (ATUQ) a soumis ses recommandations lors des consultations prébudgétaires du gouvernement du Québec en février dernier concernant le transport en commun. Celles-ci abordent les grands enjeux des sociétés de transport en commun du Québec, notamment l’octroi d’une aide d’urgence pour préserver les niveaux de service, l’accélération de l’autorisation des projets d’électrification des centres de transport, particulièrement les différentes étapes administratives afférentes et, enfin, l’élaboration d’un cadre financier afin de mettre en place un financement suffisant, dédié, indexé et récurent.
À la lecture du budget 2023-2024, il appert que plusieurs recommandations de l’ATUQ ont été entendues et considérées par le ministre des Finances du Québec, Eric Girard.
Une aide d’urgence pour 2023
Les sommes nécessaires pour l’exploitation du transport régulier et adapté (TA) excèdent les revenus anticipés. Pour 2023 seulement, le manque à gagner des sociétés de transport du Québec est évalué à 565 M$. « L’annonce de l’aide d’urgence de 400 M$ accordée aux sociétés de transport du Québec, ainsi que l’ajout de 18,5M$ dédiés au transport adapté, démontrent l’effort que le gouvernement désire déployer pour assurer des niveaux de services adéquats. Toutefois, le problème n’est pas réglé pour autant, et d’autres pistes devront être envisagées, incluant l’appel d’une contribution du gouvernement fédéral tel que le demandent le gouvernement du Québec et les sociétés de transport », indique Marc Denault, président de l’ATUQ.

Toujours selon M. Denault, la situation financière des sociétés de transport du Québec justifie l’urgence de la tournée de consultation de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, prévue au printemps 2023 et d’une rencontre avec la ministre, Geneviève Guilbault, afin de trouver une solution pérenne au financement du transport collectif. « Mme Guilbault a d’ores et déjà exprimé son ouverture à trouver une solution à long terme et à revoir certains aspects du mode de financement. De notre côté, nous sommes prêts à collaborer avec le gouvernement et nos partenaires, dont l’UMQ et l’ARTM, pour faire avancer cet important chantier », soutient Marc Denault.
Par ailleurs, l’électrification des réseaux de transport est un immense chantier. « Tous nos membres sont engagés afin d’aider le gouvernement à atteindre ses objectifs de réduction de GES. La volonté gouvernementale d’électrifier le parc d’autobus québécois massivement et rapidement ajoute aussi beaucoup de pression sur les ressources et les finances des sociétés, ainsi que sur celles des Villes. Les 5G$ annoncés pour les projets d’électrification seront insuffisants pour transformer les installations, les équipements et défrayer la différence entre le coût d’un autobus hybride versus 100% électrique », ajoute le président de l’ATUQ. « Nous sommes aussi confrontés à une lourdeur administrative qui retarde l’arrivée des montants annoncés par le gouvernement dans les coffres des sociétés de transport. On espère aussi une amélioration de cet aspect », conclut-il.
À propos de l’ATUQ
L’Association du transport urbain du Québec (ATUQ) représente les neuf sociétés de transport en commun (STC) du Québec et exo qui desservent les plus grandes villes de la province, soit Montréal, Québec, Lévis, Laval, Longueuil, Gatineau, Trois-Rivières, Saguenay et Sherbrooke. Ensemble, c’est plus de 60 % de la population québécoise et 99 % des déplacements faits en transport en commun au Québec qui sont représentés.
– 30 –
Source :
Éric Corbeil – Responsable des communications ATUQ
(514) 280-4640 ou cellulaire au (514) 512-3547
eric.corbeil@atuq.com