En route vers 2024
De grands défis pour le transport en commun québécois
Le sujet du financement du transport en commun fait couler beaucoup d’encre en cette fin d’année 2023. D’ailleurs, de passage à notre colloque annuel en octobre dernier, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a évoqué un important déficit structurel, donc récurrent, et conjoncturel lié à la pandémie. Il importe de préciser que ce qui est qualifié de déficit structurel n’est pas le résultat d’une mauvaise gestion de la part des sociétés de transport en commun, mais plutôt d’une modification au partage des contributions entre les niveaux de gouvernements, les municipalités et la clientèle depuis 2011 environ. De plus, des augmentations de dépenses qui surpassent les majorations tarifaires accentuent le problème, tels les coûts de carburants, de pièces d’autobus et d’équipements de toutes sortes.
Deux objectifs dont s’est doté le gouvernement dans la Politique de mobilité durable figurent parmi les plus grands défis devant nous : les émissions de GES qui ne parviennent pas à diminuer et la part modale de l’auto qui maintient sa constante augmentation. La façon de renverser cette lourde tendance est d’augmenter l’offre de service, ce que visait le premier plan d’action de la PMD 2018-2023. Or, pour différentes raisons, le financement a fait faux bond.
Fidèles à nos habitudes, l’ATUQ et nos membres avons déjà indiqué que nous serons à la table de travail pour tenter de trouver de nouvelles pistes de solutions pour nous donner les moyens de nos ambitions en matière de mobilité durable, tout en gardant en tête que le transport en commun est aussi une importante industrie qui soutient des emplois de qualité et des occasions de croissance à de nombreuses entreprises.
Des pistes de solution existent et nous avons des idées prêtes à être discutées conjointement avec les villes et le gouvernement du Québec afin de régler le dossier du financement du transport en commun pour plusieurs années. Deux de ces pistes de solutions résident dans de nouvelles sources de financement et la diversification des revenus des sociétés de transport. Le financement doit non seulement soutenir l’opération des services, mais aussi assurer la pérennité des équipements et des installations ainsi que le développement des réseaux.
Bref, la priorité actuelle et pour l’année 2024 et les suivantes est de permettre à nos membres de disposer des conditions gagnantes pour remplir leur mission première : déplacer les personnes quotidiennement à travers le Québec.
À bientôt!